Des goûts et des couleurs
La vérité ne dépend ni des conditions ni des personnes
« On est obligé, bien sûr, d’avoir une vérité personnelle, mais tout en ne perdant jamais de vue que la vérité ne dépend ni des conditions ni des personnes. Par exemple, aussi, on a tendance à ne prêter attention aux paroles de quelqu’un, à n’en tenir compte qu’en fonction de ses titres ou de son rang. Si un pauvre vous dit une vérité, vous ne l’écoutez pas, tandis que vous prêtez toute votre attention au professeur titré qui vous dit la même vérité, ou quelque chose de peu d’importance.
Pourtant la vérité a sa valeur propre, c’est elle qu’on doit apprécier, au lieu de s’arrêter sur la forme, ou sur les titres et le rang de celui qui vous parle.
Une vérité conserve sa valeur dans n’importe quelle bouche comme une monnaie d’or dans n’importe quelle poche. Évidemment, si vous recevez une pièce d’or de la main d’un roi, elle représente pour vous quelque chose de plus car votre vanité est touchée. En réalité elle ne contient pas un milligramme d’or en plus, mais vous pouvez dire : « C’est le roi qui me l’a donnée ! » Et il se peut que vous puissiez la vendre plus cher. Comme se vendent aussi plus cher les objets et les meubles qui ont appartenu à des personnages historiques ou illustres : Napoléon, Balzac ou Mme de Staël… Tout cela c’est du snobisme, rien d’autre.
Une vérité scientifique ou philosophique a une valeur à elle, même si elle ne vient pas d’un Initié. Si vous êtes assez évolué pour ne pas vous arrêter à la forme, vous prêterez la même attention à la vérité que vous dit un paysan qu’à celle que vous dit un roi.
Alors, de temps en temps, arrêtez-vous et demandez-vous ce qui vous fait accepter ou rejeter une idée, une opinion. Tâchez de voir quelles sont les tendances en vous qui vous empêchent de vous prononcer impartialement et ne vous montrez pas toujours tellement sûr de posséder la vérité.
Tant que les humains ne se décideront pas à raisonner ainsi, à être un peu plus modestes, ils continueront à s’affronter pour tout et pour rien. Il faut qu’ils prennent conscience de toutes ces tendances inférieures qui les maintiennent dans des opinions erronées, car cela les empêche de retrouver cette unité originelle où tous les êtres peuvent enfin s’entendre et se comprendre.
Et surtout, cessez de vous abriter derrière cette maxime d’après laquelle « des goûts et des couleurs on ne doit pas discuter. »
« On est obligé, bien sûr, d’avoir une vérité personnelle, mais tout en ne perdant jamais de vue que la vérité ne dépend ni des conditions ni des personnes. Par exemple, aussi, on a tendance à ne prêter attention aux paroles de quelqu’un, à n’en tenir compte qu’en fonction de ses titres ou de son rang. Si un pauvre vous dit une vérité, vous ne l’écoutez pas, tandis que vous prêtez toute votre attention au professeur titré qui vous dit la même vérité, ou quelque chose de peu d’importance. Pourtant la vérité a sa valeur propre, c’est elle qu’on doit apprécier, au lieu de s’arrêter sur la forme, ou sur les titres et le rang de celui qui vous parle.
Une vérité conserve sa valeur dans n’importe quelle bouche comme une monnaie d’or dans n’importe quelle poche.
Évidemment, si vous recevez une pièce d’or de la main d’un roi, elle représente pour vous quelque chose de plus car votre vanité est touchée. En réalité elle ne contient pas un milligramme d’or en plus, mais vous pouvez dire : « C’est le roi qui me l’a donnée ! » Et il se peut que vous puissiez la vendre plus cher. Comme se vendent aussi plus cher les objets et les meubles qui ont appartenu à des personnages historiques ou illustres : Napoléon, Balzac ou Mme de Staël… Tout cela c’est du snobisme, rien d’autre.
Une vérité scientifique ou philosophique a une valeur à elle, même si elle ne vient pas d’un Initié. Si vous êtes assez évolué pour ne pas vous arrêter à la forme, vous prêterez la même attention à la vérité que vous dit un paysan qu’à celle que vous dit un roi.
Alors, de temps en temps, arrêtez-vous et demandez-vous ce qui vous fait accepter ou rejeter une idée, une opinion. Tâchez de voir quelles sont les tendances en vous qui vous empêchent de vous prononcer impartialement et ne vous montrez pas toujours tellement sûr de posséder la vérité. Tant que les humains ne se décideront pas à raisonner ainsi, à être un peu plus modestes, ils continueront à s’affronter pour tout et pour rien. Il faut qu’ils prennent conscience de toutes ces tendances inférieures qui les maintiennent dans des opinions erronées, car cela les empêche de retrouver cette unité originelle où tous les êtres peuvent enfin s’entendre et se comprendre.
Et surtout, cessez de vous abriter derrière cette maxime d’après laquelle « des goûts et des couleurs on ne doit pas discuter. »
Texte extrait de l'ouvrage "La vérité, fruit de la sagesse et de l'amour", chap. X "Des goûts et des couleurs".